Cinéscopie

21 mars, 2014

The Grand Budapest Hotel

Classé sous Non classé,Sorties cine — Migas @ 10:42

The Grand Budapest Hotel ****
est le dernier film de Wes Anderson.

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Pour résumer ce que j’en pense, exercice parfaitement impossible, je dirais qu’il s’agit des aventures de Tintin au pays de Guy Maddin ! Nous avons à faire à des personnages étranges mais simples dans leur comportement, sans aucune psychologie. Et puis il y a les gentils et les franchement méchants.
Mais quand on y regarde de plus près, le film d’Andersen est une sorte de mélo loufoque avec des marionnettes qui vivent ou ont vécu des situations dramatiques.
Après avoir vu « The Grand Budapest Hotel », on sort de la salle émerveillé tant le spectacle auquel on a assisté est riche en émotions, intelligent et  magnifique par son esthétique. Ce qui fascine en premier dans les films de Wes Anderson, et dans celui-ci tout particulièrement, c’est la composition des images qui apparente le réalisateur à un collectionneur méticuleux, ordonné, maniaque à l’extrême !
Wes Anderson est le roi de la symétrie et de l’ordonnancement des personnages et des choses à l’intérieur de l’image. On a envie de dire : « Chaque chose a sa place et pas une autre ! ».

Dans la médiocrité de la production cinématographique ambiante, Wes Anderson pourrait presque nous faire croire que le cinéma n’est pas mort !

Merci cher « Maître » !

 

The Grand Budapest Hotel

8 octobre, 2013

Insidious

Classé sous Sorties cine — Migas @ 22:54

INSIDIOUS Chapitre 2 *

Il y a, dans ce second chapitre des choses très réussies et d’autres moins. Les retours sur le premier chapitre sont excellents comme l’arrivée dans la maison du premier film où l’on comprend la raison pour laquelle l’alarme se met en route et d’autres détails encore. L’enfant et sa mère  folle à lier sont deux personnages étonnants et très réussis. Mais il y a tout de même des longueurs et des redites. La peur a du mal à s’installer.
(M.G.)

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6 septembre, 2013

You’re next

Classé sous Sorties cine — Migas @ 21:22

YOU’RE NEXT *

Un film de Adam Wingard avec Sharni Vinson, Nick Tucci
Voici un petit film d’horreur de série B très violent, avec une quantité appréciable d’hémoglobine et non dénué de suspens. Donc, on peut lui attribuer une étoile car les amateurs, dont je suis, ont leur dose d’émotions « crues ».

Ceci dit, « You’re next » est loin de révolutionner le genre (comme on peut le lire sur certaines pub) ; les effets sont téléphonés, les emprunts sont nombreux (Shining, Le Silence des agneaux…), l’explication finale laisse perplexe et le personnage d’Erin élevée à la self-défense est peu crédible.
A voir, donc, par les amateurs du genre.

 

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ça ressemble à du « Lynch » mais ça n’est pas du « Lynch ».

M.G.
Vu au Clovis à Soissons
et c’est de pire en pire (le public !).

 

27 avril, 2013

L’Ecume des jours

Classé sous Sorties cine — Migas @ 0:19

L’ECUME DES JOURS ***

de Michel Gondry

Bon ! J’ai lu le bouquin de boris Vian il y a très longtemps et je ne m’en souviens plus…
juste des images de plantes envahissantes, de fleurs ravageuses.
J’avais un peu un à priori en allant voir le film de Michel Gondry. J’aime bien ce qu’il fait, j’ai surtout aimé  »La Science des rêves ». J’ai vu la bande annonce de « L’Ecume des jours » et je craignais que le film soit un peu « mode », racoleur, dans l’air du temps, superficiel quoi !

Il n’en est rien. Le roman de Vian semble respecté mais la force du film réside dans la très grande fantaisie de Michel Gondry qui rend un formidable hommage à l’imagination avec la force et la conviction du Terry Gilliam de « L’Imaginarium du Docteur Parnassus ». C’est comme si, pour ce film, le réalisateur avait voulu ne s’imposer aucune limite dans son monde » bricolé » qui tient d’Emile Cohl, de Georges Méliès ou de Monsieur Bricolo (Charles Bowers). Le film démarre comme une comédie absurde et loufoque puis glisse peu à peu, le temps du développement d’un nénuphar, vers une dimenson dramatique.

Très peu de films français ont apporté autant de fantaisie au cinéma. Il faut chercher du côté de « Zazie dans le métro » ou des films de Pierre Prévert (« L’Affaire est dans le sac » ou « Le Voyage susprise »).

M. G.

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19 décembre, 2012

Ernest et Célestine

Classé sous animation,Sorties cine — Migas @ 11:32

ERNEST ET CÉLESTINE **

Encore un très « joli » film d’animation. Les personnages d’Ernest et Célestine sont issus d’une série d’albums pour enfants réalisés par l’écrivain et illustratrice belge Gabrielle Vincent. Ces livres précieux possèdent un charme tout particulier qui tient à la douceur des dessins et des couleurs. Les personnages sont comme des « doudous », rassurants et réconfortants pour les petits.
L’adaptation cinématographique est réussie et le scénario, habilement, raconte la rencontre de nos deux personnages. L’animation est sage mis à part le ballet de couleurs qui démarre sur le paysage d’hiver peint par Célestine et les esquisses émouvantes, à la fin du film, qui rendent hommage à la dessinatrice Gabrielle Vincent.

Les deux personnages ne sont pas niais mais s’activent passionnément dans des occupations antinomiques : la peinture pour l’une et la nourriture pour l’autre.
La réalisation est due à Benjamin Renner, auteur du court métrage « La Queue de la souris »(cf. ci-dessous), et le duo Vincent Patar et Stéphane Aubier qui a réalisé en 2007 le fameux « Panique au village ».

Un film à ne pas râter !

M.G.

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« La Queue de la souris » de Benjamin Renner.

 

 

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6 novembre, 2012

Frankenweenie

Classé sous animation,Sorties cine — Migas @ 20:01

FRANKENWEENIE ***

Le retour de Tim Burton !
Après ses deux derniers films, très décevants, on attendait un « Tim Burton » digne du cinéaste. L’attente ne fut pas trop longue. « Frankenweenie » marque le grand retour du génial réalisateur du non moins génial  »Edward Scissorhands ».
« Frankenweenie » est une parfaite réussite : un film d’animation d’épouvante non dénué d’humour ni de tendresse. Les images en noir et blanc sont très belles, les marionnettes expressives, la musique parfaite et le scénario « tient la route ». On pouvait craindre le passage du court au long métrage mais là encore, c’est réussi.
Nous sommes dans l’hommage à un genre, à des films et à des réalisateurs mais plus qu’un simple hommage, « Frankenweenie » est un film du même genre. Burton connaît les codes. Il les applique avec talent et s’amuse avec les citations. Les références s’adressent aux bienheureux cinéphiles et se rapportent aux films phares du cinéma fantastique (Frankenstein, Dracula, Godzilla, Les Gremlins, etc.)  aussi bien qu’aux siens.
On prend un très grand plaisir à voir ce film d’animation qui n’est pas du tout un film pour enfants. Mais les enfants peuvent quand même le voir, à partir de sept ans, ils apprécieront !

M.G.

 Frankenweenie : affiche

 

 

 

 

12 septembre, 2012

A perdre la raison

Classé sous Sorties cine — Migas @ 18:09

A PERDRE LA RAISON de Joachim Lafosse

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 « A Perdre la raison », drame du réalisateur belge Joachim Lafosse, ce sont d’abord quatre petits cercueils blancs d’enfants hissés à bord d’un avion partant pour le Maroc, tandis que la mère chuchote « qu’on les enterre » au pays de leur père. Mais qu’est-ce qui a provoqué ce drame épouvantable dans une vie de couple si joliment engagée ?

Il y a là un jeune Français d’origine marocaine, adopté par un « parrain » français dans son enfance, qui lui a assuré une bonne éducation. Et une pétillante jeune fille qui ne demande qu’à l’épouser. Le parrain donne sa bénédiction, ajoutant un logement dans sa propre maison pour le couple débutant Un premier enfant, une petite fille, pointe vite son nez qui aura pour parrain le père adoptif de son papa. Puis une deuxième grossesse rapprochée verra arriver encore une fille. Le parrain comble mère, père et enfants de cadeaux, subvenant aux besoins du ménage. Quant un petit troisième est en route, la machine se grippe légèrement.

Le couple connaît quelques heurts. La promiscuité avec le père trop envahissant, sans nul doute. Lorsqu’il s’agit pour eux de s’en séparer pour vivre enfin sa vie dans une autre maison, le parrain signe le chèque de la nouvelle habitation avec piscine… où il s’installe. Et l’harmonie
du couple déraille. Sous les reproches du beau-père étouffant, ceux du mari qui peut se montrer violent, la tendre mère de famille dérive, en proie à une véritable psychose. Une quatrième naissance rapprochée – le fils tant attendu -  va accentuer son malaise jusqu’au drame.

Inspiré d’un fait divers réel, « A Perdre la raison » est magistralement interprété par le trio Emilie Dequenne, Tahar Rahim, Niels Arestrup (ces deux derniers, inoubliables héros du film « Un Prophète »). La jeune actrice belge fait passer beaucoup d’humanité dans le rôle poignant de la mère infanticide. Quant au réalisateur, Joachim Lafosse, il filme au plus près des choses de la vie, sans jamais suggérer un quelconque
jugement. Bouleversant !

Jacqueline Gamblin

13 août, 2012

Rebelle

Classé sous animation,Sorties cine — Migas @ 12:18

REBELLE **

Les studios Pixar, à ma connaissance et surtout, à mon avis, sont les seuls à se servir de la technique d’animation sur ordinateur avec un véritable talent de créateur.
Deux points forts :
– Les textures avec des décors et des costumes magnifiques. Mais les choix esthétiques sont ceux « d’artistes inspirés ».
– Les studios ne tentent pas de créer des personnages réels ou vraisemblables mais fabriquent des marionnettes virtuelles animées comme telles.
Il faut ajouter un sens de l’humour inégalé et un don pour émouvoir (parfois aux larmes) les spectateurs sans user d’une trop grande facilité.
Donc, Rebelle est encore une belle réussite qui se distingue par de magnifiques décors, une superbe chevelure rousse et des gags hilarants.

Seul reproche : la présence de chansons débiles « à la mode » (dont la présence ne peut être motivée que par les bénéfices que procureront la vente de la bande son originale du film) qui auraient avantageusement été remplacée par de la musique celtique (déjà présente au demeurant).

M.G.

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1 août, 2012

The dark knight rises

Classé sous Sorties cine — Migas @ 12:38

THE DARK KNIGHT RISES *

Les « Batman » de Chritopher Nolan se veulent trop réalistes et on y perd en fantaisie. Par contre, on y gagne en lourdeur idéologique.
Pour y croire, il faut se rapprocher de la « réalité ». Mais de quelle réalité peuvent bien se rapprocher les super productions américaines ? De la vision impérialiste du pays, naturellement !

Comme le personnage de Batman est complexe et intéressant, il subsiste, dans le scénario, de réjouissantes zones d’ombres ainsi que dans la psychologie du bonhomme. Par contre, que de poncifs, de lieux communs et de relents écœurants du Maccarthysme ! On y caricature des tribunaux et des soulèvements populaires, les armées de libération, etc.
On se croit revenu au « bon temps » de la « guerre froide ».

The Dark night rises est bien trop bavard et trop politiquement « correct ».
Je préfère la version « Burton ».

J’ai vu le film en numérique (malheureusement car image très laide) et en VF. Là c’est la catastrophe et les dialogues en Français sont plus d’une fois ridicules !

Michel Gasqui

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12 juillet, 2012

Holy Motors

Classé sous Sorties cine — Migas @ 13:59

« HOLY MOTORS »
de Leos Carax


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Génie mai-aimé du cinéma français, le réalisateur Léos Carax
nous invite, avec « Holy Motors », à bord de la longue limo blanche
de « Monsieur Oscar » (Denis Lavant, son acteur-fétiche et son
double), troublant affairiste quittant le domicile familial au matin et nous
entraînant au cœur de la nuit dans sa déambulation fantastique. Et ce, après
nous avoir introduits à bord par une porte coulissante que Carax, en pyjama,
ouvre sur les spectateurs, dos tournés à la caméra, d’une salle de cinéma.

Voici donc Monsieur Oscar très confortablement installé à l’arrière de la
longue limousine blanche pilotée par la distinguée Céline (Edith Scob),
totalement dévouée à son maître. Et Oscar occupé à se grimer qui va, en quelques
heures, composer une dizaine de personnages hallucinants dans un Paris nocturne
magnifié par la magie du cinéma de Carax. De la mendiante au dos cassé,
installée sur le Pont-Neuf, au tueur à la lame exécutant son double, dans une
halle obscure au cours d’une sorte de ballet millimétré, en passant par le
vieillard agonisant dans une chambre de l’Hotel Raphaël près de sa nièce
bien-aimée, le comédien Denis Lavant fait, une fois encore, la preuve de son
incroyable talent.

Mais les temps forts, les plus étranges, dramatiques et
drôles à la fois, résident dans le personnage de « Merde » (du film
« Tokyo »), clodo fou délirant, pieds nus et ongles crochus et gris,
en déambulation dans les égoûts, surgissant dans les allées du cimetière du Père-Lachaise.
La sculpurale Eva Mendes y est posant pour un photographe alors que
« Merde », dépennaillé, jubile en se gavant de fleurs déposées sur
les tombes. Sous les yeux de la foule ahurie, il enlève cette vestale qu’il
conduit jusque dans le ventre putride de la terre, où il transforme sa tunique
haute-couture en une sorte de tchador très seyant. Mais déjà la limousine est
là, où Oscar se démaquille, changeant de perruque et de vêtements sous l’œil
attentif de Céline.

Et c’est Oscar, torse nu, muscles noueux, tendus vers son
accordéon, qui conduit un groupe d’accordéonistes en déambulation nocturne dans
les allées de l’église St-Eustache, entre ombres et lumière. Le même se
livrera, dans quelques minutes, au personnage d’un vieillard agonisant auprès
de sa nièce chérie (Elise Lhomeau) dans une chambre de l’Hotel Raphael. Avant
de céder la place à l’harmonieux et poignant tandem Kylie Minogue-Denis Lavant,
rompant définitivement des liens anciens sur le toit-terrasse de la Samaritaine
envahi par les mauvaises herbes. Nous ne vous livrerons rien de plus de cette
galerie de portraits étranges, magistralement interprétés sous l’œil de la
caméra de Carax, une fois encore très inspiré (« Mauvais sang » 1986,
« Les Amants du Pont-Neuf » (1991)), que les rumeurs, à Cannes 2012,
donnaient gagnant pour la moisson des Prix prestigieux, et qui s’en est reparti
avec celui de la Jeunesse qui ne s’y est pas trompée.

Ne ratez surtout pas les dix dernières minutes de
« Holy Motors », spectacle haletant jusqu’au dernier instant.

Jacqueline Gamblin

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