TWIXT
TWIXT **
de Francis Ford Coppola
Un moment donné, je me suis dit que ce film pourrait être un peu le « Twin Peaks » de Francis Ford Coppola avec un meurtre mystérieux dans une petite ville américaine typique avec des gens « barrés », des étrangetés et la sensation de ne pas y comprendre grand chose tout en étant fasciné par l’histoire.
C’est vrai qu’il y a quelque chose d’envoûtant dans ce film et qu’il est, à plus d’un égard, proche de l’univers de David Lynch.
Twixt est l’histoire d’un écrivain médiocre, une sorte de sous Stephen King, qui est un homme brisé par la mort accidentelle de sa fille, un homme qui sombre dans l’alcoolisme et va tenter de refaire surface en écrivant, pour une fois, une oeuvre personnelle et digne d’intérêt. Pour s’en sortir, il va volontairement plonger dans un monde parallèle où la mort flirte avec les vivants, les nymphettes sont des vampires. Guidé par son maître, Edgar Allan Poe, il part à la recherche de « l’intolérable », la mort réunie à l’amour, afin de dénouer l’énigme d’un meurtre étrange, celui d’une adolescente transpercée par un pieu.
Le film est esthétiquement très beau et on peut le lire à différents niveaux. Celui de la psychanalyse s’impose, à mon avis, mais pas de manière très sérieuse. D’ailleurs, Coppola, avec son film, prend du recul et nous donne un commentaire final non dénué d’humour, confinant ce récit abracadabrant dans une pseudo-réalité estampillée.
Twixt n’est peut-être pas tout à fait réussi mais il nous faut tout de même remercier Coppola et tous les cinéastes qui savent encore nous surprendre avec leurs films, nous étonner, nous déranger et nous émerveiller.
M. G.
J’ai vu ce film au Cinq Caumartin
Il n’était pas annoncer comme devant être projeté en numérique mais ce fut le cas, bien malheureusement.