Alice in Wonderland
ALICE IN WONDERLAND *
Là où l’on peut constater les dérives des nouvelles technologies : le numérique, la 3D, le son machin/chose, tout ce qu’il fallait éviter sur un sujet qui demande tant de délicatesse !
Les images de Tim Burton sont sublimes, le travail sur les couleurs est remarquable, le jeu des acteurs est formidable et les dialogues pas trop mauvais ! C’est tout !
On ne reconnait en rien l’oeuvre de Lewis Carroll.
Le traitement du sujet relève de l’Héroïc Fantasy.
L’esbrouffe, voilà la réalité de ce que peut apporter de neuf le numérique par rapport à l’argentique et c’est tout. Le grand compositeur Danny Elfmann se fait piéger par l’entreprise et nous offre une partition grandiloquente qui ne dépasse guère l’illustration musicale hollywoodienne classique.
Bien entendu, le talent de Tim Burton et de son équipe n’est pas remis en cause Les erreurs ou plutôt les égarements sont humains et on lui pardonnera aisément (c’est la moindre des choses) notre déception. Cependant, en ces temps de grand chamboulement des « bonnes choses pour des mauvaises » (explications fournies à la demande), on ne saurait trop inciter nos artistes préférés à la prudence !
Michel
Vu au Forum de Laon (en 35 mm argentique)