La Route

LA ROUTE ***

La Route est un grand film : un film de science fiction et un road movie d’un futur proche, sombre et désespéré. Une des forces du film est de ne pas avoir donné d’explication au cataclysme qui a ravagé la planète. L’essentiel est la solitude des hommes survivants devant le vide de l’existence. En effet les deux autres points forts sont que l’on a l’impression qu’avant le cataclysme, il n’y avait pas grand chose et qu’après, on n’aura rien à attendre de l’avenir.
Les personnages s’accrochent à un instinct de survie absurde. Ceux qui se suicident n’ont-ils pas raison ?
Les paysages magnifiquement blafards baignés d’une lumière apocalyptique sont devenus sublimes dans leur désolation.
Une grande réussite.

Vu au Forum de Laon
M.G.

 

 

AVATAR

AVATAR **

Le film de James Cameron est en tous points admirable. Il s’agit bien, en premier lieu d’une performance technique époustouflante. Le réalisateur a créé un monde extraordinaire, complètement plausible, en mélangeant toutes les techniques actuellement disponibles au cinéma.
La planète Pandora est une merveille pour les yeux : un palais des « Mille et une nuits » entièrement naturel. Il faut se laisser emporter, sans hésitation, par la splendeur des couleurs et des décors, par l’étrangeté des êtres vivants.
Le message est, lui, plutôt « simple » et le scénario lorgne à la fois du côté de la fable écologique et du western inspiré. Les « indigènes » font immanquablement penser aux indiens d’Amérique mais le film est avant tout une merveilleuse histoire en images qu’on aurait bien tort de mépriser.
Vu au Forum de Laon.
Michel
Notre ami Eric Meyer a été inspiré par le film de Cameron. Voici une de ses images et un extrait de son commentaire :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       

 

 

 

 

 

 

 

Métamorphose Graphique de la Une de 20 Minutes du 16 décembre 2009.
Image tirée du Film Avatar  (Eric Meyer)

 

Je repense à Avatar de James Cameron comme un bonbon doucement acidulé qui n’en finit pas de fondre au fond d’un regard de verres polarisés. Si souvent la 3D a été utilisée pour combler de façon spectaculaire l’espace entre le spectateur et l’écran, James Cameron l’utilise, lui, avec beaucoup plus de finesse, donnant à son image un relief judicieusement nuancé (obtenu parfois aussi par des profondeurs de champs ajustées à la perfection) sans abuser des possibilités « tape dans l’oeil », jouant avec une vaste gamme de couleurs, de reflets et d’ombres. Son monde en devient d’une intense richesse, vivant, entre rêve et réalité, image dessinée ou numérique, le tout formant un ensemble totalement cohérent. Même si l’histoire reste assez banale et complètement prévisible, le plaisir de l’oeil, lui, est à son comble.

(Eric Meyer)

 

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog d’Eric Meyer :

http://emeyer.blogspot.com/
 

 

L’Opéra

L’Opéra

L’ancienne salle de cinéma de Reims est aujourd’hui devenue un restaurant.

Le Noris Super 200 Automatic

LE NORIS SUPER 200 AUTOMATIC

Encore un petit projecteur 8 mm standard très « attachant ».

Drôle de grenier

DRÔLE DE GRENIER ***

Une merveille signée Jirí Barta, le réalisateur de l’admirable « Krysar » (1985). C’est tout le savoir faire et la magie des maîtres du film d’animation tchécoslovaque : Trnka, Tyrlova, Svankmajer etc. que l’on retrouve ici. Il y a une manière inégalable d’animer les objets inertes et de leur attribuer des mouvements admirables.
« Drole de grenier » est assez proche, par certains côtés de l’ »Alice » de Svankmajer par le jeu avec les objets anciens, détournés, riches de vécu et leur rapport avec le monde humain auquel appartiennent la petite fille, la grand-mère et le chat. La poésie du film est « rude » et les situations sont parfois inquiétantes voire glauques, bien loin de la mièvrerie des produits habituels destinés aux enfants.A voir de toute urgence.

Film vu aux « Variétés » de Marseille.
M.G.

 

A l’origine

A L’ORIGINE **

Voilà un film fort et poignant. Une histoire de folie. La folie d’un homme qui ment sans arrêt aux autres et qui finit par se mentir à lui-même pour réaliser une oeuvre, son oeuvre, belle et inutile, absurde comme la vie.
C’est un film qui se passe dans le milieu du travail, dans le BTP pour être plus précis. Et l’on y voit des gens malheureux d’être au chômage, des gens qui ne demandent qu’à croire aux « miracles », à celui du chantier qui embauchera, qui redonnera de l’espoir. Ue scène merveilleuse est celle où l’on voit les habitants saluer le passage des engins qui se rendent vers le chantier. Ils saluent l’espoir du travail retrouvé mais aussi le travail lui-même car les ouvriers aiment leurs usines et leurs chantiers. Ils les respectent !
Nous sommes bien loin des simagrée bourgeoises, des fantaisies scandaleuses de nos ministres, de nos présidents et de leurs soi-disant opposants.
Rares sont les films où le peuple tient une place honorable, sa place et l’exception mérite qu’on la souligne !
« A l’origine » parle aussi de la solitude, de l’amour, du désespoir et de la beauté des paysages, en l’occurence des chantiers. Voilà qui n’est pas rien.

Merci pour ce beau film.
M.G.
Vu au Forum de Laon

PS : Les acteurs sont tous formidables !

 

WEIMAR 3

WEIMAR 3

Le Weimar 3 est un projecteur 8 mm standard venant d’Allemagne de l’est.
Ses particularités : les deux bobines (débitrice et réceptrice) sont situées sur le même axe. Une fois chargé, le couvercle se referme, atténuant le bruit du projecteur.